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Kriegspiel!
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1 novembre 2008

Le rêve d'Alexandre

Bonsoir à tous.
Le temps de digérer ma soirée d'hier, d'accueillir la famille aujourd'hui qui vient vous saluer à l'improviste pile à l'heure de l'apéro, et je peux enfin m'atteler à une tâche plus sérieuse, vous narrer le déroulement d'une partie de l'Art de la guerre. Les deux armées qui s'affrontaient étaient composées sur la base du budget prévu par la règle, sur une table de dimension réglementaire. Attention! Les armées ne sont pas optimisées, car j'ai avant tout fait en fonction des disponibilités en figurines.

" Le jour se levait sur le plateau anatolien. Alexandre rencontrait le satrape Bévêh-Elpeh pour négocier la reddition de la ville voisine, réputée pour ses figues. Alors que l'accord allait être conclu, Parménion, qui avait abusé des boissons apportées pour l'occasion, insulta violemment le satrape. Celui-ci, ulcéré, sortit en direction de la ville et fit sonner l'appel aux armes. Alexandre battit alors le rappel, se souvenant de la trahison de Parménion.

Les deux armées se rencontrèrent non loin des faubourgs de la ville: Alexandre dépassait les premiers champs, et d'un petite colline voisine, il supervisait le déploiement de ses troupes. Hélas, l'abus de vin lui obscurcit les idées et il ne vit pas tous les pièges qui l'attendait. Si sa phalange était bien déployée au centre, ses troupes légères et ses mercenaires thraces étaient en terrain découvert, face à un petit village, tandis qu'Alexandre lui-même, à la tête de ses compagnons, se préparait à foncer vers les plantations de figuiers.

bataille1

De leur côté, les Perses n'avaient pas traîné: toute la cavalerie lourde s'était massée à la gauche du village, tandis que les archers babyloniens ramassés par hasard, les mercenaires grecs achetés pour l'occasion, et les fantassins perses venus d'on ne sait où occupaient massivement le centre. La plantation de figues était occupée par des unités de cavalerie légère.

Alexandre ne perdit pas de temps, et se rua vers le flanc droit ennemi. Antertônper, commandant l'aile droite, se dirigeait vers le village, en restant en retrait par rapport à la phalange, histoire de protéger son flanc. A l'avant des tirailleurs commençaient à bander leurs arcs et à apprêter leurs javelots.

bataille2

Projet19

Projet20

Bévêh-Elpe, de son côté, analysa la situation avec une grande attention, et beaucoup d'intérêt, ce qui n'est pas courant chez les Perses. Il fit avancer lentement son aile droite, composée des cavaliers légers et des fantassins moyens, pour tenter les fougueux cavaliers macédoniens. Sur le centre, il demanda au général mercenaire grec Nikopasslasôs de se porter rapidement en avant pour ralentir la phalange, en utilisant tous les moyens possibles. de son côté, il manoeuvra rapidement son aile de cavalerie pour faire peser très lourdement la menace d'une prise de flanc.

Projet14

Projet16

Projet13

Déjà les premiers traits furent échangés... enfin, ce furent les archers babyloniens qui entamèrent la litanie, avec peu d'effet, les Macédoniens se riant des rares flèches atteignant leur but à cette distance.
Toutefois, Alexandre fit davantage presser le mouvement, et tous se remirent en marche en avant, enfin, presque tous, car Antertônper vit la menace des cavaliers perses et se forma en potence.
La phalange au centre, épaulée par les tirailleurs, repoussait progressivement les Perses qui leur lançaient des pierres et autres javelots, et se dirigeaient résolumment vers les Grecs. Mais tout ne se passait pas aussi bien. Car les dieux, dans leur bonté (ou leur ivresse, cela dépend du côté), se jouaient du destin des hommes. Alexandre, emporté par sa furie, se jettait dans le piège de la cavalerie légère, qui l'attirait toujours plus loin dans la plantation, tandis que les cavaliers grecs, chargeant avec fracas les fantassins perses, essuyaient de lourdes pertes.

Projet12

Sur l'aile droite, Antertônper voayit la situation empirer de minute en minute, car les cavaliers perses chargeaient, légers comme lourds, et prenaient ses propres troupes à revers.

Projet11

En quelques instants, ses cavaliers thraces n'étaient plus, et déjà les cavaliers lourds se reformaient pour donner un nouvel assaut.

Projet9

Cependant, les Perses mésestimèrent la bravoure du général et de ses peltastes, qui tinrent tête de longs instants, marqués par de nombreux actes de bravoure, avant de s'écrouler les uns après les autres.

Projet6

Bref, tout le plan d'Alexandre s'écroulait. Bévêh-Elpeh jubilait: Alexandre et ses compagnons étaient prisonniers dans la plantation. Il fit alors charger ses fantassins sur le flanc des cavaliers...

Projet8

La lutte fut féroce, mais hélas déjà décidée; Les compagnons tombèrent rapidement les uns après les autres.

Projet2

Dans le lointain, les cavaliers grecs se vengeaient en envoyant toute une unité de fantassins visiter directement les rives du Styx.

Le moral de l'armée macédonienne chutait dramatiquement. Seule la phalange était encore intacte et pouvait infliger de lourdes pertes aux mercenaires grecs. Certains phalangites de l'aile gauche vinrent se placer en support arrière pour faciliter la percée. Le choc fut terrible, les longues sarisses se brisèrent sur les lourds boucliers d'airain hellènes. Alas! les Stryges coupaient à tour de bras les minces fils de vie macédoniens, et de nombreux phalangites s'écroulèrent,inertes. Le général grec Nikopasslasôs, au premier rang, exhortait sans cesse ses hommes au massacre. La redoutée phalange n'en pouvait plus, et l'armée céda, suivant Alexandre dans son trépas.

Mes impressions.

Ok, j'ai joué comme un branque, avec un super mauvais placement. J'aurai dû intervertir mes deux corps d'aile, et là la situation aurait été très différente je pense.

Ceci mis à part, le jeu est fluide, et surtout très logique. J'ai bien apprécié le traitement du tir, simultané. Il ne permet certes pas de faire des ravages, mais il a une réelle capacité d'attrition. Une perte de cohésion suffit à bien amoindrir une unité.

Les mouvements sont simples, rapides, avec suffisamment de possibilités de manoeuvre.

A aucun moment nous n'avons eu à observer de situation abherrante. Ainsi la cavalerie lourde est puissante, mais pas omnipotente, même en plaine. Le terrain a réellement de l'importance, et la qualité des généraux essentielle.

La gestion du moral de l'armée, par les destructions et les désorganisations, est très intéressante: il n'y a pas ici de syndrôme de-la-plaquette-qu'il-faut-détruire-pour-gagner-la-partie. Les points de cohésion perdus suite aux combats ou aux tirs sont tout aussi importants. Le parti pris selon lequel l'armée combat jusqu'à ce que soit trop le bordel est très séduisant.

Peut-être un reproche: la surface de jeu nous a semblé un poil petite, il faudrait peut-être augmenter un peu la longueur principale, car il est possible que les dimensions gênent les manoeuvres de cavalerie. Mais bon, rien de bien grave.

Et les marqueurs me direz-vous? il est vrai que dans certains cas, cela se voit. Mais rien de bien méchant.

Bilan positif donc, et une expérience à renouveler.

Pour information:

armée macédonienne initiative 4

Corps I

Général stratège inclus (Alexandre)

- 3 cavaleries lourdes impact élite

- 2 cavaleries lourdes

Corps II

Général brillant

- 6 phalanges

- 1 phalange Elite

- 2 infanteries légères javelot

- 1 infanterie légère arc

Corps III

Général compétent

-2 cavaleries légères javelot

- 3 fantassins moyen

- 1 infanterie légère arc élite

Démoralisation à 23, atteinte au cours de la partie.

Armée perse: initiative 2

Corps I

général brillant

- 1 cavalerie lourde  élite

- 3 cavaleries lourde

- 2 cavaleries légères arc élite

Corps II

général compétent inclus

-3 fantassins lourds

- 3 archers médiocres

- 2 infanteries légères fronde

- 2 infanteries légères javelot

Corps III

général compétent

- 3 cavaleries légères javelot

- 1 fantassin moyen élite

- 4 fantassins moyens

- 2 levées

Démoralisation de l'armée à 26, armée ayant perdu 13 points à la fin de la partie.

Sur ce je vous laisse, j'ai une armée romaine à budgeter.


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Commentaires
Z
.. et puis son partner de jeu a particulièrement bien joué aussi !! <br /> <br /> BV.. pardon , Zorro !! :).)
T
Merci pour ce compte rendu, une question tout de même. Quelle est l'influence du moral sur la combativité d'une armée? Continue t elle à se battre de la même manière jusqu'à atteindre le seuil critique, ou bien son efficacité diminue elle progressivement au fur et à mesure que le moral baisse?
C
Une perte de morale donne un malus mais un seul, sauf que certaine troupe ont moins de morale que d autre et craquent donc plus vite<br /> <br /> Chien sauvage
T
Merci pour ce compte rendu, une question tout de même. Quelle est l'influence du moral sur la combativité d'une armée? Continue t elle à se battre de la même manière jusqu'à atteindre le seuil critique, ou bien son efficacité diminue elle progressivement au fur et à mesure que le moral baisse?
N
Excellent Seb
Kriegspiel!
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